Malignos 1931-1950 par Janine Paux
lundi, août 17th, 2009Malignos vu de mon temps,
Bernard nous a quittés sur la pointe des pieds,
Laissant un Malignos presque abandonné.
Philippe est arrivé étant le favori,
Redonnant à ce coin un renouveau de vie.
J’ai connu Malignos avant la sa décadence,
A l’époque où encore on parlait d’opulence.
Le grand salon s’ouvrait en toutes circonstances.
…Pour les 80 ans de grand mère Clauzel,
Les réunions à Pâques et bien souvent à Noël.
Léon très généreux et le cœur sur la main
Recevait en ce lieu famille et voisins.
Ce pâté de maisons formant le bâtiment
Abritait à la fois les bêtes et les gens.
Il y avait des poules, des canards, des lapins,
Des dindons, qui souvent nous barraient le chemin,
Baptiste le mulet, des chevaux et des chiens.
Ce que j’aimais surtout…la rentrée du troupeau
Quand les brebis, bêlant appelaient leurs agneaux.
Malignos vivait alors au rythme des saisons.
Dès qu’arrivait l’hiver on tuait le cochon,
L’été la fenaison, ensuite les vendanges,
Le travail de la terre tout au cours de l’année
avec les ouvriers de la localité.
Parmi eux se trouvaient aussi des étrangers.
On parlait « petit nègre » mais on se comprenait,
Tous ces gens rassemblés formaient l’Europe Unie…
Bien avant Sakozy!! il n’a rien inventé.
Il y avait le parc devant l’Orangerie,
On y voyait encore quelques allées de buis,
Des chênes séculaires et de beaux marronniers,
Warka dans sa colère les à fait arracher.
Bernard fait prisonnier, Léon découragé,
Malignos peu à peu s’est mis à perdre pieds.
Philippe, avec courage reprend les choses en mains,
Conservant le passé en songeant à demain.
Malignos assoupi, prêt à se réveiller,
Va connaître encore de nombreuses années.
Janine Paux (août 2009)