Fressac ; par Janine Paux

Petit hameau dans les Cévennes
Blotti entre des bois de chênes,
Des châtaigniers, des oliviers.
Quelques rares vignes y poussent
Quelques champs et des jardinets.
Vu de loin c’est la vraie « cambrousse »
Pour qui ne l’a pas habité.
Les gens, d’une amabilité extrême,
Connaissant l’hospitalité
Ouvrent grand leurs maisons,
Et même vous reçoivent avec bonté.
Un ruisseau qui paraît paisible
S’étire lentement l’été
En arrosant au compte gouttes
Une plaine très assoiffée.
Tout là-haut le château domine
Dressant sa tour démantelée,
Voulant garder ses assiégés
Et le souvenir du passé.
Pas plus grand qu’un mouchoir de poche
Le hameau somnole à ses pieds.
C’est là qu’a grandi mon enfance
Dans ce coin, oublié des dieux,
C’est là aussi que ma grand mère
Nous a dit son dernier adieu.

Janine Paux (1990)

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